Les recherches se poursuivent pour retrouver le petit Antoine, 6 ans, porté disparu depuis le 11 septembre à Issoire (Puy-de-Dôme). Un nouveau témoignage, celui de la baby-sitter, est venu confirmer que la disparition pourrait être antérieure à cette date.
Les spéléologues qui ont parcouru mercredi 17 septembre le réseau souterrain de la ville d'Issoire, dans le Puy-de-Dôme, accessible par des trappes situées dans des arrière-cours, afin de retrouver Antoine n'ont rien trouvé, a-t-on appris de source judicaire.
"Cela n'a rien donné et tant mieux, car cela veut dire qu'il peut être encore en vie", a indiqué à l'AFP Jean-Yves Coquillat, procureur de la République de Clermont-Ferrand.
"On recherche tous azimuts, toutes les hypothèses sont encore ouvertes, y compris celle d'une blague et d'une fugue", a pour sa part indiqué le lieutenant-colonel Pascal Palayer, officier de communication pour la région Auvergne.
Témoignage d'une jeune fille de 16 ans
Par ailleurs, le procureur de Clermont-Ferrand a confirmé l'existence du témoignage d'une jeune fille de 16 ans, qui avait rendu visite à la mère d'Antoine le 8 septembre au soir, et qui n'avait alors pas vu l'enfant dans l'appartement, évoqué dans le journal de 20 heures de France 2.
Cette jeune fille, qui avait parfois gardé Antoine, "s'était rendue à l'appartement à la demande de la mère d'Antoine. Dans l'après-midi elles s'étaient croisées, et (le témoin) avait dit (à la mère d'Antoine) qu'elle était trop soumise à son concubin. La mère d'Antoine avait rapporté ces propos à son concubin, qui lui a demandé de la faire venir", a raconté Jean-Yves Coquillat.
Saisie par la gorge
"Une fois là-bas, elle (la jeune fille) n'a pas vu Antoine. Le concubin l'a saisie par la gorge et lui a dit de se mêler de ses affaires. Mais elle n'a pas demandé où était Antoine", a ajouté le magistrat. Selon Jean-Yves Coquillat, ce témoignage, qu'il "faut prendre avec les réserves habituelles", ne "change pas fondamentalement" le travail des enquêteurs.
"On a un témoin qui a vu Antoine le 6 septembre, ensuite on a le signalement de sa disparition le 11. Cela ne change donc pas la fourchette de temps", a-t-il estimé. "Si elle avait vu Antoine le 8, là cela aurait changé les choses en resserrant le calendrier", a encore souligné le procureur.
Ni le concubin, ni la mère d'Antoine n'ont encore été entendus sur ce témoignage, "ils le seront par le juge d'instruction en temps voulu", a conclu Jean-Yves Coquillat.
Antoine, signalé disparu le 11 septembre, avait fait sa rentrée scolaire le 2 septembre, mais n'était pas retourné en classe depuis, en raison d'une gastro-entérite, selon sa mère.