L'autopsie de Rémy Salvat, qui s'est suicidé après avoir reçu une réponse perçue comme négative de Nicolas Sarkozy à un courrier dans lequel il demandait qu'on lui "permette de mourir", conclut "à une asphyxie suite à une inhalation de vomissements liés à une surdose médicamenteuse", a indiqué lundi procureur adjoint de Pontoise. "L'autopsie confirme les constatations faites par le médecin le jour de la mort de Rémy Salvat et les dires de la famille", a-t-il ajouté. Selon ses parents, entendus vendredi en tant que témoins par les enquêteurs de la brigade de recherche de Cergy (Val-d'Oise), Rémy Salvat, 23 ans, s'est suicidé, le 10 août à Valmondois (Val-d'Oise), en absorbant une forte dose de médicaments.
Le parquet a prononcé une interdiction provisoire d'incinération du corps de Rémy, qui souhaitait que ses cendres soient dispersées au Japon, en attendant le résultat d'une série d'examens toxicologiques toujours en cours, a précisé le procureur adjoint. "On interdit à la famille d'incinérer le corps de Rémy ce qui était pourtant sa dernière volonté. C'est horrible, ses parents sont désemparés. Je suis en train de me battre pour faire respecter l'ultime volonté de ce gamin", a réagi l'avocate des parents. Le parquet de Pontoise a indiqué que l'interdiction pourrait être levée "d'ici quelques semaines" une fois connus les résultats des examens toxicologiques.
"En attendant ces résultats on se réserve la possibilité de prélever de nouveaux matériaux sur le corps", a précisé le procureur adjoint pour justifier l'interdiction prononcée. Le corps sera restitué à la famille mardi, selon l'avocate de la famille. Près de 200 personnes avaient assisté jeudi à une cérémonie religieuse en l'église de Valmondois où le corps de Rémy était symbolisé par un cierge. Rémy était atteint d'une maladie mitochondriale (pathologie dégénérative rare) lourdement handicapante, depuis l'âge de six ans.