Des prélèvements biologiques effectués sur le corps de Chantal Sébire, qui s'était donnée la mort le 19 mars dernier chez elle à Plombières-lès-Dijon, en Côte-d'Or, "se sont mystérieusement volatilisés de l'hôpital de Dijon où ces pièces à convictions étaient conservées", révèle mercredi matin Le Parisien. La disparition de ces scellés remonterait au mois d'avril. La semaine dernière le parquet de Dijon a ouvert une enquête préliminaire pour élucider les circonstances de ce vol présumé, mais aussi pour savoir s'il y a eu ou non "provocation au suicide" dans cette affaire.
Concernant les flacons, la question demeure de savoir qui avait intérêt à les faire disparaître ? Selon une source proche du dossier, citée par Le Parisien, "l'hypothèse d'un vol n'est pas écartée, même si on peut également penser à une mauvaise manipulation".
Concernant la "provocation au suicide", les enquêteurs cherchent à comprendre les conditions dans lesquelles Chantal Sébire a pu se procurer le produit qu'elle a utilisé pour mettre fin à ses jours et à savoir si un tiers l'a vivement encouragé ou pas à passer à l'acte, ce qui constituerait une infraction pénale.
Chantal Sébire souffrait d'une tumeur douloureuse qui lui déformait cruellement le visage et avait sollicité en vain de la justice le droit de recourir à l'euthanasie. Elle avait été retrouvée morte à son domicile après avoir absorbé une "dose mortelle" de barbiturique, accréditant la thèse d'un suicide.